Leadership | La conscience de soi #3

La première étape pour développer son leadership, c'est de prendre conscience de soi. On ne peut leader une équipe que si on est capable de lire ses propres cadrans. Merci à notre invitée Cathy Dumont pour son partage.

Voici un article qui résume les échanges du webinaire Théorie VS Pratique #3.


Cathy Dumont est formatrice et coach à la Fabrique des Braves

Ce qu'est un leader pour vous

On vous avait demandé de penser à une personne que vous considérez leader et de noter des éléments distinctifs qui la caractérise. Voici vos réponses au sondage dans un tableau.

Mais comment ces personnes ont-elles réussi à développer ces comportements ?


L'iceberg des capacités distinctives

Cathy Dumont nous a expliqué qu’il existait 11 capacités distinctives associées aux comportements que vous avez décrits. Il existe des capacités internes à l’individu c’est à dire qui lui sont propres, et d’autres qui sont relationnelles. Imaginons un iceberg faisant apparaître les capacités relationnelles, et les autres, cachées mais essentielles : les capacités internes.

  • 73% des capacités que le leader doit développer sont en dessous de l’iceberg.
  • 27% des capacités lui permet d’être en relation avec les autres.

L'essentiel est invisible pour les yeux.

Antoine de Saint-Exupéry


La conscience de soi

Ces 11 capacités distinctives sont un peu les cadrans de notre cockpit.

La première étape de développement du leadership est le “self-leadership”. Il faut prendre conscience de soi, être capable de lire ses cadrans pour pouvoir les gérer.

Ensuite, on peut être capable de leader une équipe et d’aller plus loin. Mais il faut prendre conscience des responsabilités qui vont avec. Plus on a de l’influence, plus on a de responsabilités.


Focus sur la capacité attentionnelle

En parlant des capacités distinctives, nous nous sommes arrêtés sur la capacité attentionnelle.

C’est celle qu’on appelle aussi “présence”. Cette capacité se remarque par la qualité de l’écoute. Lorsque quelqu’un fait preuve de présence, elle n’est pas en train de chercher des réponses dans sa tête, elle n’est pas en train de penser aux conséquences ou à ses propres inquiétudes, elle est vraiment en train de vous écouter.

C’est cette capacité de faire abstraction de ses propres pensées pendant une conversation.

Réussir cela est une vraie habileté. Cela ne se fait pas par miracle mais les conséquences sont immédiates : la confiance qui se crée automatiquement.

Écouter, c’est aussi permettre à la personne de se comprendre mieux.

Dans 80% des cas, la personne va repartir de la conversation en ayant trouvé elle-même ses solutions.

Aujourd’hui, cette capacité à tendance à diminuer avec tous les distracteurs présents dans notre environnement. Notre contexte de nouvelles technologies et d’hyper-connexion nous rend aussi beaucoup plus impatients.


La théorie de l'autodétermination

La théorie de l’autodétermination de Deci et Ryan est une base théorique solide pour développer son leadership.

Valorisation externe

  • Amotivation : nous sommes naturellement motivés à moins que nous soyons en situation de burn out, auquel cas nous sommes dans cette case.
  • Régulation externe : nos comportements sont conditionnés pour éviter une sanction ou avoir une récompense.
  • Régulation introjectée : nous nous conformons à un système de valeur et à des normes sociales externes que nous avons intériorisés (nous pensons qu’elles nous appartiennent). C’est là que se trouve l’anxiété de performance, le perfectionnisme, la remise en question, etc.

Cela permet d’adresser les préoccupations au fur et à mesure et de stimuler la motivation et l’engagement de chacun. On désamorce ainsi les situations dès le début et on ne nourrit pas le loup.

Valorisation interne

  • Le leadership se trouve dans cette zone. C’est la capacité à construire des objectifs liés à notre identité et à notre histoire de vie.
  • C’est aussi là que se cache le système anxieux.

Cathy a souligné que nos plus beaux moteurs sont souvent les épreuves. Aussi, il faut revoir notre relation aux émotions négatives car elles sont porteuses de transformations, de choix et de décisions. Il faut apprivoiser ces émotions négatives car elles sont bonnes et utiles. Savoir réguler le système anxieux est extrêmement important.


Conclusion

On pourrait résumer toute cela par une phrase que m’a dit Cathy l’autre jour :

Le leadership, c’est de l’art.

Cathy Dumont

C’est à la fois une capacité à comprendre et à gérer ses cadrans de cockpit ; et à connaître le système de motivation interne qui cache son propre système anxieux.

D’ailleurs, selon Cathy, comprendre son système anxieux, c’est ça qui change la donne. On abordera ce sujet précisément dans notre prochain webinaire Théorie vs Pratique. En attendant, vous pouvez aller lire le contenu de Cathy sur son blog.

Voici également 2 posts LinkedIn de Danny Desrosiers partagés dans la conversation, une application concrète dans son contexte de voyage extraordinaire, à proprement parler :


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