La première étape pour développer son leadership, c'est de prendre conscience de soi. On ne peut leader une équipe que si on est capable de lire ses propres cadrans. Merci à notre invitée Cathy Dumont pour son partage.
Voici un article qui résume les échanges du webinaire Théorie VS Pratique #3.
Cathy Dumont est formatrice et coach à la Fabrique des Braves
On vous avait demandé de penser à une personne que vous considérez leader et de noter des éléments distinctifs qui la caractérise. Voici vos réponses au sondage dans un tableau.
Mais comment ces personnes ont-elles réussi à développer ces comportements ?
Cathy Dumont nous a expliqué qu’il existait 11 capacités distinctives associées aux comportements que vous avez décrits. Il existe des capacités internes à l’individu c’est à dire qui lui sont propres, et d’autres qui sont relationnelles. Imaginons un iceberg faisant apparaître les capacités relationnelles, et les autres, cachées mais essentielles : les capacités internes.
L'essentiel est invisible pour les yeux.
Antoine de Saint-Exupéry
Ces 11 capacités distinctives sont un peu les cadrans de notre cockpit.
La première étape de développement du leadership est le “self-leadership”. Il faut prendre conscience de soi, être capable de lire ses cadrans pour pouvoir les gérer.
Ensuite, on peut être capable de leader une équipe et d’aller plus loin. Mais il faut prendre conscience des responsabilités qui vont avec. Plus on a de l’influence, plus on a de responsabilités.
En parlant des capacités distinctives, nous nous sommes arrêtés sur la capacité attentionnelle.
C’est celle qu’on appelle aussi “présence”. Cette capacité se remarque par la qualité de l’écoute. Lorsque quelqu’un fait preuve de présence, elle n’est pas en train de chercher des réponses dans sa tête, elle n’est pas en train de penser aux conséquences ou à ses propres inquiétudes, elle est vraiment en train de vous écouter.
C’est cette capacité de faire abstraction de ses propres pensées pendant une conversation.
Réussir cela est une vraie habileté. Cela ne se fait pas par miracle mais les conséquences sont immédiates : la confiance qui se crée automatiquement.
Écouter, c’est aussi permettre à la personne de se comprendre mieux.
Dans 80% des cas, la personne va repartir de la conversation en ayant trouvé elle-même ses solutions.
Aujourd’hui, cette capacité à tendance à diminuer avec tous les distracteurs présents dans notre environnement. Notre contexte de nouvelles technologies et d’hyper-connexion nous rend aussi beaucoup plus impatients.
La théorie de l’autodétermination de Deci et Ryan est une base théorique solide pour développer son leadership.
Cela permet d’adresser les préoccupations au fur et à mesure et de stimuler la motivation et l’engagement de chacun. On désamorce ainsi les situations dès le début et on ne nourrit pas le loup.
Cathy a souligné que nos plus beaux moteurs sont souvent les épreuves. Aussi, il faut revoir notre relation aux émotions négatives car elles sont porteuses de transformations, de choix et de décisions. Il faut apprivoiser ces émotions négatives car elles sont bonnes et utiles. Savoir réguler le système anxieux est extrêmement important.
On pourrait résumer toute cela par une phrase que m’a dit Cathy l’autre jour :
Le leadership, c’est de l’art.
Cathy Dumont
C’est à la fois une capacité à comprendre et à gérer ses cadrans de cockpit ; et à connaître le système de motivation interne qui cache son propre système anxieux.
D’ailleurs, selon Cathy, comprendre son système anxieux, c’est ça qui change la donne. On abordera ce sujet précisément dans notre prochain webinaire Théorie vs Pratique. En attendant, vous pouvez aller lire le contenu de Cathy sur son blog.
Voici également 2 posts LinkedIn de Danny Desrosiers partagés dans la conversation, une application concrète dans son contexte de voyage extraordinaire, à proprement parler :
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